Je suis actuellement a la recherche de reseignements divers sur TF1, tels que l'identité visuelle(logo, l'enseigne, la signaletique interne, externe, les batiments...). Ils nous faut tout ce que vous connaissez sur TF1 , et si vous avez des images, vous pouvez me les envoyer a cet email.

Salut et bienvenue à toi ptibouba !!

Il y a sur ce site des images du plateau de l'info de TF1 sur ce forum, mais je ne sais plus où...

Sinon, tu aurais du choisir france 2 ou france 3, car je pense que ce sont des chaînes qui ont une organisation plus interessante (revoilà mon dégoût pour TF1 qui revient !)

Il y a effectivement des photos de Stanley sur le forum...

si on donne des infos sur TF1 ici, elles risquent de ne pas être objectives, et teintées de mauvaise foi... mais on peut tenter de faire un effort.
commençons par dire que TF1 se situe à Boulogne (92), dans une tour (d'ivoire lol) avec vue sur la Seine.

C'est vraiment un beau bâtiment (en même temps, vu du bas... )
Dommage qu'ils ne produisent que de la merde...

C'est vrai que c'est une belle tour, avec de beaux marbres, de beaux décors, un matos récent (je suppose), une belle régie info et surtout plein de pognon à l'intérieur !

c'est gentil mais je dois faire TF1 car France television a deja ete pris. merci pour le photos. mais si vous en avez encore, par exemple de l'interieur ca m'interresse aussi

Ca, en effet, c'est une belle tour ! On a envie d'y rentrer... en Boeing 747
Plus sérieusement, le bâtiment TF1 est ultra-moderne. Il a été inauguré en avril 1992 ; auparavant, la société TF1 était très dispersée, avec notamment les studios rue Cognac-Jay (qu'ils partagèrent un temps avec Antenne 2 !) et les bureaux tour Montparnasse. C'est le deuxième immeuble en France à avoir disposé d'un réseau informatique interne (Intranet), élaboré en coopération exclusive avec IBM : le premier immeuble étant "Challenger", le siège du bétonneur Bouygues.
L'un des rares points positifs de la privatisation de TF1 a été la modernisation technologique de l'entreprise : à l'époque, en 1987, il n'y avait que deux micro-ordinateurs dans l'entreprise, incompatibles entre eux de surcroît, et la comptabilité se faisait à la main.
La tour compte quatorze étages, divisés en vastes bureaux paysagers, eux-même divisés en "alvéoles" modulables. Pas de place à l'individualisme : il est formellement interdit aux employés d'apporter des objets personnels (photos, fleurs...), sous peine de TRÈS GROSSES sanctions. Tous les objets de bureau, jusqu'au moindre taille-crayons, sont estampillés TF1. Au cas où les employés oublieraient pour qui ils travaillent ?
La sécurité est maximale. Il est loin le temps où, en 1977, des militants CGT avaient envahi le plateau du "20 heures" de Roger Gicquel, pour protester contre le bannissement du Concorde aux Etats-Unis ! Aujourd'hui, c'est gorilles et caméras à tous les étages. Pour accéder à certains services, les employés doivent utiliser un badge informatique spécial. Une femme de ménage, par exemple, ne pourrait accéder au service des archives sans une autorisation expresse des services concernés, qui la transmettraient au serveur central.
Les résultats d'audience de la veille sont affichés dans les ascenseurs. Il suffit d'une petite baisse de régime pour pourrir durablement l'ambiance de travail : en matière de parts de marché, les petits soldats de TF1 doivent faire preuve de stakhanovisme !
Il n'y a, pour ainsi dire, pas de syndicats à TF1. Les "éléments perturbateurs" ont été éliminés il y a déjà longtemps : TF1 achète la paix sociale à coups de gros salaires, et de primes alignées sur les chiffres d'audience. Il n'y a plus de Société des journalistes depuis longtemps.
Comme vous pouvez le constater, c'est l'ambiance "Big Brother" qui prédomine à TF1. Alors, quand Le Lay et Mougeotte disent que TF1 est une "grande famille", ça me fait bien rigoler. En tout cas, c'est plus proche de la famille Addams que de la famille Ingalls !

des photos, il me faut toujours plus de photos meme de l'accueil
Merki

Merci pour ton long message, j'ai bien aime la comparaison avec les familles Adams et Ingalls[/quote]

Salut

Bon, j'ajouterais pour être précis que malgré tout, il y a plusieurs journalistes qui ont récemment quitté France Télévisions pour TF1...

Pour ce qui concerne TF1. Naissance de la Société Nationale de Télévision Française 1ère chaîne officiellement à l'antenne le lundi 6 janvier 1975 (à 12h, premier programme = Midi Première avec Danielle Gilbert), mais la société a été créée auparavant à l'automne 1974 pour constituer les équipes.

TF1 succède officiellement à la première chaîne de l'ORTF (directeur Roland Dhordain) et à l'unité d'information 24 heures sur la Une (directrice Jacqueline Baudrier). Mais du point de vue des programmes et des personnalités, TF1 est un mix savant entre la première chaine et la troisième chaine de l'ORTF.

Le premier PDG de TF1 fut Jean Cazeneuve, avec pour directeur adjoint Jean-Louis Guillaud (ex-directeur de la 3ème chaîne de 1973 à 1975) et Henri Marque pour directeur de l'information, qui nomme Yves Mourousi et Roger Gicquel respectivement au 13 heures et au 20 heures. Les journaux du week-end sont confiés à Jean-Claude Bourret. Pour le 23 heures, il y a application de la tournette entre Jean-Pierre Pernaut, Michel Denisot, Joseph Poli.

Alors que la première et la deuxième chaîne de l'ORTF étaient globalement à égalité en terme d'audience, et en particulier au moment du journal de 20 heures, TF1 va prendre très rapidement le large, avec des vedettes qui s'imposent dans la durée, ainsi que des valeurs sûres : Danielle Gilbert, qui tient la tranche de midi depuis 1969, Mourousi, qui révolutionne l'information, Gicquel, qui focalise le regard à 20 heures, Jacques Martin le dimanche avec son Petit Rapporteur... Casimir le mercredi après midi, et ses speakerines, comme Evelyne Leclercq, Denise Fabre, Evelyne Dhéliat...

Les audiences deviennent rapidement très importantes : en 1976, on recense 28 millions de téléspectateurs devant Le petit Rapporteur, soit la quasi totalité des foyers équipés d'une télévision ! Roger Gicquel atteint quotidiennement les 15 à 18 millions de téléspectateurs pour son journal.

Bref, TF1 réussit à s'imposer comme la première chaîne très rapidement, grâce à des programmes classiques... j'ajoute à ma liste Au théâtre ce soir, Les rendez-vous du dimanche (Michel Drucker succède à Jacques Martin en 1977)...

Le premier accroc majeur intervient en décembre 1980 : Gicquel quitte le 20 heures, en désaccord avec Jean-Marie Cavada, le directeur de l'information (nommé en 1979), sur la place à accorder à l'affaire des diamants de Giscard.

Et six mois après, c'est l'arrivée de Mitterrand. TF1 se fait écraser par Antenne 2 pour la soirée électorale de la présidentielle. Le navire TF1 est un peu secoué et l'audience du 20 heures diminue, car Dominique Baudis ne rassemble pas autant que Gicquel, et en face, le jeune PPDA qui présente le 20 heures depuis 76 sur A2 s'est forgé une image.

Bref, entre 1981 et la privatisation, TF1 va se trouver dans une période délicate. La direction est démissionné par la gauche en juin 81 (comme celles d'A2 et de FR3 d'ailleurs). Jacques Boutet est nommé à la tête de TF1. Jean-Marie Cavada reste directeur de l'information, et si Mourousi est indétrônable, à 20 heures, c'est le plus grand bazar, les visages se multiplient et l'audience plonge...

En 1982, Jacques Boutet est remplacé par Michel May, un gestionnaire, car les finances de TF1 sont en mauvais état. Qui plus est, l'image de la chaîne vieillit, restée très typée années 70. Antenne 2 prend la tête, et de très loin... puisqu'elle parvient en 1983 à rassembler 18 millions de téléspectateurs à 20 heures.

TF1 va mal. Michel May est débarqué par la Haute Autorité, remplacé par Hervé Bourges, venant de RFI. Et Bourges va recréer TF1, non sans piocher parfois chez le voisin, puisque pour relancer le 20 heures, il fait appel à 2 journalistes d'Antenne 2, Jean Offredo puis Claude Sérillon. Jean Lanzi remplace Cavada à la tête de l'information.

La grille des programme est complètement transformée. Mais en 1985, alors que la victoire de la droite, et donc la privatisation de la télé, devient de plus en plus probable, la privatisation de TF1 n'est pas à l'ordre du jour. On pense surtout à Antenne 2, la chaîne qui se porte le mieux, même si TF1 fait à nouveau jeu égal avec la 2 en terme d'audience. Mourousi est toujours à 13 heures, tandis qu'à 20 heures, c'est Bruno Masure qui officie.

Mais impossible de toucher à Antenne 2, chaîne dirigée de 77 à 81 par Maurice Ulrich, proche de Chirac. On parle alors de la 3 mais personne n'en veut... Et c'est Balladur qui met tout le monde d'accord... Après la victoire de la droite aux élections de 86, Léotard, ministre de la culture, annonce la privatisation de TF1.

Sont candidats le groupe Lagardère, qui possède Hachette et Europe 1, ainsi que le groupe Bouygues. Lagardère est le favori étant donné son ancrage dans les médias. Mais Bouygues est un homme d'affaires puissant, sait s'entourer. Lagardère met en avant Etienne Mougeotte, Christine Ockrent, Bouygues met en avant Patrick Le Lay, Robert Maxwell et Bernard Tapie.

Le Lay utilise des méthodes industrielles pour convaincre la CNCL de lui confier TF1 et profite des faiblesses de l'adversaire. En effet, au soir fatidique du dépôt des dossiers, Lagardère est trop court, et n'a pas son tour de table, et fait appel à la BNP pour le terminer. Or la BNP a fait l'audit de TF1 et ne peut donc être juge et parti.

Et Bouygues obtient en juin 1987 TF1.

Bon voilà comment on en est arrivé à la privatisation de TF1.

A+

Rémi

30 ans d'histoire de la télé en 5 minutes ! Chapeau !

Dommage que ce soit pour une telle chaîne...

Ptdr !