Absolument d'accord. Mais sur les 4, elle est seconde, ce qui renforce peut-être son image. Apres je doute de l'efficacité de ce machin...

C'est histoire de calmer les ardeurs de LCI en lui rappelant qu'elle reste seconde. Je le vois comme ça.

A ce propos, ce matin, Praud, déchainé, qui s'en prends violemment à Libération et le Monde qui ont refusé de mettre ça comme annonce dans leur journaux. Sur le plateau, Laurent Jauffrin, ancien DG de Libé, qui avait du mal à se faire entendre.

Qui aurait-cru qu'une simple pub qui ne casse pas trois pattes à un canard pouvaient devenir un sujet central sur la 16 ?

Ça n'a pas trainé. L'opération "tapons sur la ministre et l'ARCOM" est lancée.

https://www.ozap.com/actu/affaire-abdul ... ews/627719

Parce que tu trouve ça normal toi ? Et bien...

Il est grand temps de déboulonner cette inquisitrice donneuse de leçons, et qui au passage est bien incompétente sur l'audiovisuel. J'en viens presque à regretter Françoise Nyssen c'est dire...

Rappelons que ce matin, cette pseudo-ministre de la Culture (comme par hasard sur la Radio Rouge d'Etat), avec un charisme digne d'une page A4, se refuse de prononcer un mot sur le renouvellement de la fréquence de M6, mais pas de problème a dire tout et n'importe quoi sur CNEWS !


CNEWS est ce qu'elle est. Mais ces gens là sont dangereux pour la liberté de la presse et du pluralisme. Si son pseudo pluralisme s'arrête à France Inter (qui nous coute bien trop cher...) , alors elle n'a rien à faire au Ministère de la Culture !

DEHORS !

Pascal Praud, sors de ce corps !

Je m'en contrecogne les bolognaises de Praud ! C'est une question de principe et de valeurs. Point barre. Libre à chacun de regarder ou pas ensuite.

Comme avec RT, il y'aurait bien a redire sur les lignes des uns et des autres. Mais ces messieurs dames les censeurs qui viennent faire des leçons de morale à la radio, alors qu'ils ne connaissent rien à l'audiovisuel, ça commence sérieusement à me les hacher menu. Et je reste courtois.

Je vais t'étonner : je trouve que la ministre a été imprudente en évoquant une possible non-reconduction des fréquences. Cela peut faire songer à une éventuelle censure, qu'on aime ou pas ces chaînes.

Après, le barouf fait sur leurs antennes et communiqués de presse victimatoires m'exaspère vraiment.

Je pense aussi que la ministre ne devrait pas empiéter sur les prérogatives de l'Arcom qui sait très bien ce qu'elle fait. Comme je l'ai mentionné dans le topic C8, CNews en est déjà à 23 rappels à l'ordre depuis 2016 avec un 24ème en cours d'instruction. Dernière décision en date, le Conseil d'Etat a confirmé la mise en demeure de la chaîne par l'Arcom pour avoir surexposé un parti politique qu'il n'est nullement utile de citer puisque que tout le monde aura deviné duquel il s'agit.
L'Arcom n'a pas besoin de la ministre pour prendre ses décisions rarement contredites juridiquement.

Elle a bien dit dans l'interview "Je suis dans mon rôle quand je rappelle le cadre existant" et "Je rappelle juste le cadre qui existe. C'est important'. Et c'est le cas. Elle a rappelé que les chaines ont des obligations, et que C8, et dans une moindre mesure CNews, continuent à ne pas les respecter.
Ce n'est pas elle qui décide, c'est l'Arcom qui le fait, elle a juste répondu à une question qu'on lui a posé. Et pour le coup elle a pas eu tord. L'Arcom pourrait, si il y a un autre candidat au moment du renouvellement, pourrait choisir l'autre candidat, surtout vu le manquement aux obligations continues de ces chaines. Et encore plus si l'autre candidat peut proposer un projet plus intéressant que la chaine actuelle (ce qui ne serait vraiment pas difficile pour C8).
En soit, elle ne pouvait pas dire "non" à la question "C8 et CNews pourraient perdre leur fréquence ?". Parce que ça pourrait être le cas. Ce n'est pas menacer de retirer la fréquence, c'est juste rappeler ce qui pourrait se passer, même si ça reste improbable, ce qu'elle a précisé le mois dernier: "Ce serait totalement exceptionnel, je ne dis pas que c'est ça qui va arriver, je rappelle simplement que c'est une hypothèse sur laquelle l'Arcom aura à se prononcer"

"Ces gens là" ne sont pas dangereux pour la liberté de la presse et du pluralisme. Elle ne dit pas "il faut arrêter ces chaines", elle rappelle juste ce qu'il pourrait, éventuellement, se passer, même si il y a peu de chances que ça se passe.

Sur les autres sujets, je n'ai aucune idée de ses compétences. Mais là franchement elle n'a pas dit quoique ce soit de très choquant. Et pas vraiment de "menaces" contrairement à ce que ferait croire certains titres d'articles, surtout vu que ce n'est pas son rôle.

Quand au fait qu'ils disent à l'antenne sur CNews qu'elle "ne respecte pas l'indépendance de notre régulateur sectoriel" et que "Si l'Arcom, ne réagit pas, ça veut dire que cette instance avalise l'idée que l'Arcom est sous la domination du ministère de la Culture et donc, de l'information", désolé mais c'est tellement tiré par les cheveux... De ce que je sais elle n'a pas demandé à l'Arcom de retirer les fréquences. Et en plus de ça, si l'Arcom réagit, ce sera seulement après qu'un certain nombre de personnes se plaignent de ses propos, comme pour tout autre incident dans le PAF.

Alors est-ce qu'elle aurait du rien dire? Oui. Est-ce qu'elle a dit quelque chose de si choquant que ça? Non. Elle a juste rappelé les conditions des chaines.

Bonjour

Quoi qu'elle dise, c'est forcément sujet à polémique... surtout à propos d'un média (disons d'un groupe de média) qui semble faire son beurre d'un ton qui incite à la polémique.

Sur le fond, c'est la question du respect du contrat. On peut constater qu'il y a quand même un nombre assez inédit de saisines de l'ARCOM à l'encontre de CNEWS et de C8. Soit le contrat n'est pas respecté et il doit y avoir sanction. Soit le contrat est respecté.

Néanmoins, il est quand même curieux de constater qu'il est assez difficile d'exprimer une opinion différente et de l'argumenter dans certains programmes, au point qu'on peut se demander si les personnalités conviées ne sont pas destinées à devenir un punching-ball, jusqu'à l'humiliation ou la mise en exergue de situations personnelles voire intimes.

Bref la question de fond est de savoir si le caractère de media d'opinion est compatible avec le cadre contractuel existant et le qualificatif de chaîne d'information.

Vaste débat, surtout dans une période de radicalisation des expressions, amenant à considérer que celui qui n'est pas aveuglément pour est par conséquent radicalement contre.

Si on résume les missions fondamentales de la télévision à "informer - distraire - cultiver", je crains qu'on en arrive à utiliser la mission d'information comme prétexte à une distraction qui consiste à "se payer" quelqu'un qui n'a pas le même avis que celui qui serait le bon.

A une époque où il est finalement plus facile d'accéder à la désinformation plutôt qu'à l'information, il est essentiel que les principaux médias "établis" fasse attention à ne pas amplifier le mouvement de radicalisation.

Rémi

Je plussoie à 1000 % ton constat.
Et au risque de parler politique une seconde, il suffit d'aller voir certaines mises en scène de certains députés sur les réseaux sociaux pour se convaincre de la phrase citée ci-dessous, ce qui donne un climat que je trouve particulièrement malsain...

Je referme la parenthèse politique.

Pour caresser(encore!?) Sat One dans le sens du poil, j'estime que 2 entités ont joué, directement ou indirectement, un rôle dans l'évolution de Cnews: l'Arcom(quand on l'appelait encore CSA) et Yves Calvi(non, ce n'est pas un Kamoulox )
L'Arcom d'une part en plaçant de grosses limites à la convention signée par LCI lors de son arrivée sur la TNT en 2016. L'idée était d'éviter que LCI copie le modèle hard news de BFM donc la chaîne a dû s'engager à limiter à 30% maximum le pourcentage de programmes dédiés aux journaux. J'ai cru naïvement que les magazines qui étaient programmés sur le satellite allaient le rester à la faveur de cette convention.
C'était sans compter l'arrivée d'un certain Yves Calvi sur la chaîne qui a transposé son concept de C dans l'air. Concept qui a fini par infuser l'ensemble de l'antenne et qui a donné des idées à ses concurrents. La crise des gilets jaunes a précipité le virage éditorial de l'info en continu aux talks shows d'opinion, LCI bazardant ses magazines et Pascal Praud troquant son 20h foot contre sa désormais célèbre Heure des pros.

La Convention de LCI est très restrictive, il faut absolument la réviser...
Quant aux magazines d'opinion, quelle mauvaise idée, comme celle de la presse d'opinion, d'ailleurs !
Il faut informer les gens, pas les influencer...

Ouh là, la presse d'opinion en France est presque aussi ancienne que l'imprimerie ! D'ici à ce que ça change...
Et la tendance va de plus en plus vers le développement du journalisme partisan, engagé, militant, particulièrement outre-Atlantique. Récemment, une série d'entretiens avec 75 dirigeants de médias US, dont les résultats sont disponibles sur cronkitenewslab.com, a été réalisée par un ancien président de CBS news et un ancien journaliste du Washington Post. Il montre qu'il y a un consensus dans les milieux journalistiques et les écoles de journalisme américains sur la remise en cause des concepts de neutralité et d'objectivité dans le journalisme.
Mediapart ou encore Blast correspondent davantage à ce vers quoi tendent les médias US que le bon vieux New York Times des années 60!

Quant à la convention de LCI, je me souviens avoir pensé à l'époque que c'était une excellente idée. J'en suis moins sûr aujourd'hui...