Changement d’époque

Malgré ces péripéties inhérentes à la vie d’une chaîne de télévision, j’ai toujours eu la confiance de Francis Bouygues, puis celle de Martin Bouygues. L’équipe de direction est solide et cohérente. Notre légitimité n’est pas contestée. La concurrence est rude. Nous avançons. Un petit grain de sable va néanmoins perturber cette stabilité. Il se produit lors d’une de ces réunions qui rassemblent, tous les deux ou trois mois, les cent principaux cadres du groupe TF1. C’est l’occasion pour la présidence et la direction générale de présenter les projets en cours et de répondre aux interrogations des collaborateurs. En 2001, lors de l’une de ces « grands-messes », un proche de Nonce Paolini, DRH de la chaîne, pose une question téléguidée sur « l’âge du capitaine ». Cela vise clairement Patrick Le Lay, qui a alors soixante ans, et moi, qui en ai soixante et un. À TF1, on ne parle plus que de ça. L’incident prend d’autant plus d’ampleur qu’il est provoqué devant tous les responsables du groupe par un proche de Nonce Paolini. Mes relations avec lui n’ont jamais été amicales. C’est un homme habile, mais méfiant. Un Corse au management clanique, bon gestionnaire, mais dépourvu de vision stratégique en matière de télévision. Après cet épisode, Patrick Le Lay et moi considérons qu’il manque entre Nonce Paolini et nous le minimum de loyauté requis pour travailler ensemble. Nous demandons à Martin Bouygues son départ de TF1. Il sera muté à Bouygues Telecom. Il restera toujours ce « cadavre » entre lui et nous. Martin nous soutient, sans désavouer totalement Nonce Paolini avec lequel il s’entend bien. C’est un baron du groupe. Signe de la confiance que lui accorde la famille Bouygues, il a été chargé de l’organisation des obsèques de FB à la Madeleine en 1993. Une cérémonie imposante : le Requiem de Fauré, la rue Royale interdite à la circulation, un Conseil des ministres déplacé pour permettre aux membres du gouvernement d’être présents. Quelques années passent et la question de la succession à la tête de la chaîne redevient d’actualité. Martin Bouygues décide d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire de TF1 en 2007. Il laisse passer le tumulte de la présidentielle qui oppose Ségolène Royal à Nicolas Sarkozy. Les premières décisions tombent après. Il prend le risque de remplacer pratiquement en même temps les trois principaux responsables de la chaîne : Claude Cohen, Patrick Le Lay et moi. Les choses ne traînent pas. Le 22 mai, PLL devient président non exécutif de TF1. Une fonction qu’il conservera un an avant de quitter la Tour. Nonce Paolini fait son retour par la grande porte, en étant nommé directeur général. Martin Bouygues me propose alors de rester encore deux ans, avec un titre de conseiller. Une situation qui va s’avérer difficilement tenable. Je partirai définitivement six mois plus tard. À mon âge, je ne suis pas surpris de devoir passer la main. J’avoue que j’aurais bien aimé continuer encore un peu à un poste exécutif. La volonté de renouvellement de Martin Bouygues est justifiée.
(...) Nonce Paolini dira d’ailleurs bien imprudemment que « quand on est TF1, on n’a pas besoin d’aller sur le digital ».

La saison 3 en cours de diffusion sur TF1 a été diffusé la saison dernière aux Etats-Unis. C'est la saison 4 dont la diffusion a débuté sur CBS qui est interrompu.
Il s'agit vraiment de ralentir la cadence et de faire des économies de coût de grille.

Il dit qu'il était Ingérable.

D'ailleurs, au Chapitre 12, on apprend que le remplacement de Pernaut, c'est Mougeotte qui l'a choisit, pendant sa chimiothérapie contre son Cancer de la Gorge. Et devinez la seule qui ne voulait pas de Pernaut ? Michelle Cotta !
[...]
D'ailleurs, il y'a un passage HYPER interessant concernant.... Nonce Paolini. Je ne peux m'empêcher de vous le partager

Concernant Nonce Paolini, c'est peut-être le seul avec qui il n'est pas tendre... D'ailleurs, il rend hommage à Gilles Pélisson mais rien sur Paolini.

Ah la ritournelle d'une matinale sur TF1... Ce n'est pas comme si il y en avait une sur LCI...

En même temps, féliciter Nonce Paolini qui a décapiter la Une a coups de tronçonneuse... Au temps ou la TNT prennait son envol, Paolini a décidé de bruler vif 20 ans d'histoire industrielle de TF1, et a viré a tours de bras, et pire, mettre des bras cassée a l'antenne, Laurence Ferrari au 20Heures en tête.