Entièrement d'accord avec le propos de Guilem au niveau de la couverture du sport de Canal+ d'un point de vue global, elle n'est plus vraiment à la hauteur de ce qu'on pourrait attendre de leur part, surtout quand on voit de nouveaux acteurs tels que Prime Video apporter une nouvelle écriture dans leurs couvertures en utilisant un ton très anglo-saxon globalement.
Cependant, je vais me permettre de nuancer un petit commentaire :

Oui, la Formule 1 est l'un des sports dans lequel Canal+ a massivement investi ces dernières années, couplé à une nouvelle dynamique du championnat ces dernières années sous l'égide de son nouveau propriétaire Liberty Media. Cependant, Guilem parlait de la "même parlotte de partout souvent en moins bien" pour de nombreux sports que Canal+ couvre, ces dernières années la Formule 1 sur Canal+ n'y a pas échappé non plus. Ayant vu la manière dont sa couverture a évolué depuis ses débuts en 2013, j'ai pu constater depuis 2020 un début de laisser-aller dans ce qu'ils proposaient au sein de leur emballage. Évidemment, la pandémie de COVID-19 n'a pas aidé pour permettre à la chaîne cryptée de pouvoir garder la dynamique qu'elle avait les années précédentes dans sa production de contenus. Et cela s'est ressenti dans les contenus proposés en dehors des week-ends de GP ; là où on avait auparavant les Spécialistes F1 pour revenir à froid sur le GP récent, on n'a plus ce genre de contenus pour garder une certaine fibre humaine en dehors des WE de GP, seul On Board qui a été remplacé l'année dernière par la nouvelle émission Grand-Prix dont je n'ai pas pu voir qu'est-ce qu'elle donnait concrètement (et par ailleurs, on n'oublie pas l'absence de l'émission On Board pendant la saison 2020, alors que son homologue MotoGP continuait à être produite sans problème dans le même temps). On sent également qu'au niveau de l'expertise proposée ça reste trop en surface, ou alors ça en fait trop : en témoigne ce que peut dire Jacques Villeneuve quand il est aux commentaires, à vouloir chercher la petite phrase pour titiller le téléspectateur, afin de faire polémique et de faire parler de lui (certaines fois il s'est retrouvé en TT sur Twitter les jours de GP avec souvent des messages se plaignant de ce qu'il pouvait raconter). Et dans tout ça, y'a un moment que je peux qualifier de tournant dans l'approche de la couverture F1 de Canal : la victoire de Pierre Gasly lors du GP d'Italie en septembre 2020. Ce moment, historique pour le sport automobile français après 24 ans d'attente, a permis à son commentateur Julien Fébreau d'entrer dans une nouvelle dimension par rapport à son rôle, avec les nombreuses solicitations qu'il a reçu pour ses commentaires sur le final de cette course. Mais dans les mois qui ont suivi, j'ai senti de sa part un peu moins de rigueur dans son approche aux commentaires, ayant tendance à se reposer le plus souvent sur ses lauriers et à ne plus autant travailler ses commentaires qu'auparavant, au point de faire quelques erreurs. Vous me direz à ça que l'erreur est humaine, et je peux totalement l'entendre, personne n'est parfait. Mais il a ensuite commencé à fréquenter de nombreuses personnes avec un public large, notamment des streamers au moment où la F1 a commencé à avoir une aura comme elle a rarement eu auparavant. Et c'est là où il a commencé à employer un ton plus "djeun's" et moins expert, en témoigne certaines expressions tel que "GOATifi" quand il s'agissait de mettre en avant Nicholas Latifi 'là j'ai juste pris celle-là parce que c'est la première qui me venait en tête, mais clairement c'est l'un des trucs qui me sautent aux oreilles quand j'écoute les commentaires de Canal). Ils sont aujourd'hui dans la tendance à chercher la petite phrase qui va faire parler d'elle sur les réseaux sociaux en bien ou en mal plutôt que l'expertise et l'analyse, et c'est regrettable. Et y'a aussi ces dernières années une forme de mépris de la part de l'équipe F1 de Canal envers les personnes qui émettent des critiques légitimes par rapport à la couverture qu'ils proposent, où certains n'hésitent pas à bloquer des personnes sur Twitter quand on leur fait état que les séances d"essais libres et de qualifications sur les catégories support ne bénéficient pas d'une diffusion en direct sur leurs antennes alors qu'ils ont pourtant les droits de diffusion (et même certaines courses de ces catégories-là étaient diffusées en direct avec un permanent "Direct" le mentionnant, alors que cela n'était absolument pas le cas), ou même encore d'autres qui recommandent en message privé aux personnes qui leur font des suggestions au niveau de leur couverture d'envoyer leur CV. Ce que je veux dire dans tout ça, c'est que sur ces dernières années, la couverture de la F1 sur Canal+ n'est plus du même standing que ce qu'elle a pu être sur ses débuts, et que quand on la compare à ce que peuvent proposer ses homologues étrangers comme Sky (au Royaume-Uni, en Italie et en Allemagne), Movistar+ puis DAZN (en Espagne) ou encore la récente F1TV, y'a clairement un fossé au niveau de la qualité éditoriale proposée et de l'expertise apportée. Au bout du compte, la couverture F1 de Canal n'est juste qu'une version améliorée de l'ère TF1/Eurosport, la publicité en moins et une présence sur site plus importante en plus, sans de changement flagrant par rapport à tout ce que j'ai pu évoquer. Et c'est pour l'ensemble de ces raisons que j'ai décidé depuis 2022 de regarder la Formule 1 sur la F1TV Pro, dont l'ensemble des contenus proposés pendant et en dehors des week-ends de GP me satisfait grandement, et est à la hauteur ce ce que j'attends comme couverture télévisée premium de ce sport, et le tout à un prix abordable (65 € l"année).

Je vous rejoins complètement sur la F1, plus aussi bien traitée que lorsque Canal a récupéré les droits, et je pense que vous mettez le doigt sur ce qui en est la raison: le regain d'intérêt d'un public plus large pour la discipline a conduit la chaine à se montrer moins pointue, à ratisser plus large, ce qui a eu un effet bénéfique sur les audiences et un effet négatif sur la qualité du produit. La tendance à draguer un public plus jeune en faisant ce qu'on croit être conforme à ses envies (reprise des codes des réseaux sociaux de manière générale) procède au fond de la même logique que la création d'émissions sport en clair et en public pour d'autres disciplines. Par contre, la place laissée à l'image est toujours un plus sur la F1, même aujourd'hui, par rapport à ce qu'ils font sur d'autres sports.

Notons que pour le coup ce n'est pas une question d'actionnaire: sous Alexandre Bompard puis Cyril Linette, le football puis le rugby ont subi exactement la même chose, avec d'un côté des émissions en clair qui ont amené du public, et d'un autre côté un appauvrissement éditorial. Même Prime propose finalement peu d'images et de décryptage dans son mag L1, son contenu est plus proche de l'Equipe TV que de HBO. Be In Sports est également beaucoup moins pointu qu'au départ, du foot à la NBA, et a perdu la patte Canal qui lui avait donné Biétry.

On est globalement dans une ère où les chaines payantes préfèrent amener du public plutôt que de satisfaire celui qui est là. Je pense que c'est une erreur d'opposer les deux, et je pense que le grand public peut aussi venir avec de la qualité et n'a pas besoin d'émissions qui ressemblent à Twitch ou à Twitter. C'est exactement ce que Canal a prouvé à l'époque, et on le voit sur d'autres marchés.

Cela est notamment aidé par le fait que Canal+ mise massivement sur une couverture sur site les sports mécaniques, tandis que le football ou encore le rugby bénéficient peu de cela. C'est par ailleurs quelque chose que Thomas Sénécal, actuel patron du service des sports de la chaîne cryptée, souhaite changer comme l'on apprend dans un article de L'Équipe paru à la fin du mois d'avril dernier où il est évoqué une présence plus importante de Canal+ dans les stades la saison prochaine, et j'ai envie de dire qu'il était temps. Je me souviens notamment lors des finales de la Ligue des Champions et du Top 14 l'année dernière, ils avaient préféré rester en studio plutôt que de proposer un plateau au cœur du Stade de France, qui est un peu la porte à côté pour eux. Il a quand même fallu l'arrivée de Prime Video sur le marché sportif français en misant uniquement sur de la couverture sur site pour les compétitions qu'ils couvrent (là où beIN à ses débuts était, et est encore, sur un format pouvant souvent varier selon les occasions) pour que Canal+ table enfin bien plus sur cela. Être au plus près de là où va se produire l'action à venir est quelque chose qui fait partie de "l'immersion" que vend Canal+ sur la F1 et le MotoGP afin que l'abonné·e soit dans les meilleures conditions, et qui n'était étonnement moins présente quand il s'agissait des sports 'historiques" de Canal+ que sont le football et le rugby. C'est quelque chose qui est la norme dans de nombreux pays de fonctionner comme cela, je pense notamment au Royaume-Uni où rares sont les occasions où un diffuseur qui couvre la Premier League comme Sky Sports, BT Sport (future TNT Sports) ou encore Amazon Prime Video propose une couverture d'un match depuis leurs studios, ça se passe le + souvent du temps sur site, pouvant varier avec des plateaux en bord de terrain, sur un studio-terrasse ou encore en mode loge au cœur du stade.
Je trouve franchement dommage qu'un diffuseur du standing de Canal+, qui a été un game-changer dans la manière de produire les couvertures sportives en France depuis sa création en 1984, n'a pas su évoluer avec son temps et renouveler l'écriture de ses retransmissions sportives à travers les années. Comme l'impression qu'ils essaient de vivre éternellement dans l'ère Biétry sans qu'il soit là à la tête du service des sports de la chaîne. Ayant pu voir la manière dont fonctionnent de nombreuses chaînes sportives étrangères dans leur approche éditoriale, de production, de mise en scène ou encore de mise en image de leurs couvertures, je trouve terriblement dommage à certains moments que Canal+ donne l'impression de rester dans les années 2000 au vu de ce qu'ils proposent. Comme l'évoque Guilem, aujourd'hui les chaînes sportives (et Canal le premier) préfèrent miser sur des émissions "populaires" tout en abaissant la qualité éditoriale, surtout à l'heure où de nombreuses chaînes sportives essaient de se démarquer en ayant un ton qui essaie de mieux convenir à un jeune public qu'ils essaient de ramener devant le poste à l'heure où de nombreux d'entre eux ne fréquentent plus les contenus proposée sur le grand écran. Or, quasiment tout le monde commence à s'y mettre : de Canal+ à beIN Sports (en utilisant souvent des expressions "djeun's" lors de leurs retransmissions), en passant par RMC Sport.
En proposant les mêmes codes au sein de ses retransmissions sportives depuis des années sans qu'un véritable renouvellement se fasse ressentir, Canal+ n'a fait que niveler vers le bas le niveau de qualité, autant éditorial que sur la mise en image, des couvertures audiovisuelles sportives. Et cela explique notamment pourquoi quand des diffuseurs gratuits généralistes vont proposer des retransmissions sportives, elles ne veulent pas se prendre la tête sur la qualité éditoriale qu'elles vont proposer, en ne misant pas ou très peu sur les avant et après-match, comme si on avait l'impression que c'était un sacerdoce pour eux de proposer des couvertures sportives (même si on peut en partie le comprendre à l'heure où les prix des droits télé sportifs flambent). Alors que dans le même temps, encore et toujours au Royaume-Uni, les diffuseurs gratuits que sont la BBC, ITV et Channel 4 n'hésitent pas à casser leur grille des programmes pour proposer des retransmissions sportives, en étant le plus souvent sur site et en proposant beaucoup de contenus en avant et après-match. Il serait intéressant de questionner la rigueur qu'il existe dans certains pays, tel que le Royaume-Uni, par rapport à la qualité des retransmissions sportives, que ce soit sur le payant comme d'une certaine manière sur le gratuit, en portant une attention toute particulière sur de nombreuses choses (prises d'images, studios sur site, ton utilisé par les consultants), et de comprendre les raisons qui font que nous, en France, on n'apporte pas véritablement d'intérêt à ce genre de choses, et qu'on se retrouve avec les mêmes contenus dans un style recopiable d'une chaîne à une autre sans qu'on sente une certaine signature derrière ce qu'on regarde. J'imagine qu'il y a un prisme culturel derrière cela, mais peut-être aussi une question de volonté de la part des chaînes britanniques et de faire un "contrat de confiance" au téléspectateur dont on prend en compte l'avis de ce dernier afin de faire évoluer les choses selon ce qui est proposé, là où en France, l'avis du téléspectateur est quelque chose de + marginal, en tout cas cela est mon impression.

Pourquoi les avis des téléspectateurs français ne sont pas pris en compte par l'ensemble des chaînes (Pas seulement Canal +) ?

Merci guilem2 et remiferrier pour la précision et la qualité de vos arguments.

Je n'ai effectivement que la qualité de la couverture de la F1 en référentiel. J'en reste satisfait pour le moment mais entends vos remarques ou frustrations.
Je te rejoins totalement Guilem sur la disparition des thématiques ou complémentarités Fictions/Documentaires. Je compare cela, comme cinéphile, à la disparition du bonus DVD.

Côté gratuit (vu que je n'ai aucune chaîne payante), je trouve que La chaîne l'Équipe s'en sort pas mal (même s'ils sont souvent en plateau ) pour certains de leurs sports comme le biathlon, le cyclisme, certaines courses de Formula E et certaines manches du championnat d'endurance FIA comme les 24H du Mans où un grand bond en avant au niveau de la couverture a été fait par rapport à l'époque France Télévisions.

C'est quoi l’intérêt pour canal+ sur la tnt de diffuser des bandes annonces en cryptée pendant les plages cryptée ?

Le "crypté" en numérique reviendrait à un écran noir (ou un verrou, ou un message selon la TV). Canal préférait donc trouver une astuce en surfant sur la nostalgie du cryptage analogique en créant une nouvelle "chaine" qui consommait peu de bande passante. A priori, le public était moins susceptible de supprimer la chaîne des listes de recherches. De mémoire, ça n'avait d'ailleurs pas été mis en place dès le départ.

Première apparition de Laurent Weil suite à sa maladie https://twitter.com/canalplus/status/16 ... 34528?s=61

A l'instant sur Oui FM et avant sur FG et AdoFM, j'ai entendu un spot publicitaire pour un entretien entre Mouloud Achour et Matt Damon à l'occasion de la sortie du film Oppenheimer réalisé par Christopher Nolan. Un entretien qui sera diffusé ce soir à 20H30 sur Canal+ et myCanal. Plutôt surpris que Canal+ fasse encore de la promo en se payant des espaces publicitaires sur des radios pour un programme en clair.

L'Arcom à publié ce matin au journal officiel les modifications de la convention de la chaîne Canal+ afin de prendre en compte le changement de nom de Canal+ Cinéma en Canal+ Cinéma(s) et l'intégration de la nouvelle chaîne Canal+ Box-office afin de diffuser les films en première diffusion exclusive de Canal+
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/ ... 0047912152

Canal + et Dazn s'allient.
Canal+ et DAZN s'associent, notamment autour de la Ligue 1

Offre conjointe à venir pour les prochains droits tv, avec diffusion du grand match sur Canal, et les autres à la carte sur dazn?

En tout cas c'est un peu vague l'article.

Source: l'équipe : https://www.lequipe.fr/Medias/Actualite ... -1/1413213

Je remonte ce topic mais : je ne sais pas si c'est vraiment une première mais hier et ce soir‚ le "Canal Champions Club" n'avait pas lieu en plateau comme d'habitude mais depuis des stades comme à Lens pour la rencontre RC Lens / Arsenal et Newcastle pour la rencontre Newcastle / PSG‚ lors de la 2e Journée de phases de groupes en LDC. Peut-être déplacement à Paris‚ au Parc des Princes pour l'affiche PSG / AC Milan‚ le 25 Octobre ? À voir (probablement que "Soir d'Europe" fera soit en plateau‚ soit depuis l'Orange Vélodrome‚ à Marseille‚ pour la rencontre OM / Brighton‚ en Ligue Europa demain soir).

Avant le match de ce soir : Laure Boulleau vient d'annoncer en direct qu'elle est enceinte‚ toutes mes félicitations. En espérant que Canal+ cherche alors une remplaçante en intérim durant le Congé Maternité de Laure Boulleau qui va suivre avec les émissions comme "Canal Football Club" et "Canal Champions Club". Ainsi également pour "Soir de Ligue 1".

Il est vrai que c’est assez surprenant de voir Canal+ quitter ses studios de la Canal Factory pour couvrir cette semaine ses deux matchs de Ligue des Champions sur site, même si faire le trajet de Lens jusqu’à Newcastle en un jour semble plus facile qu’il y a 2 semaines où il aurait fallu assurer un Paris -> Séville. On sent que la patte de Thomas Sénécal à la tête du service des sports commence vraiment à prendre forme, lui qui pousse fortement pour que le football et le rugby bénéficient de plus de couvertures sur site, à l’image de ce qu’il se fait déjà en F1 et en MotoGP.
La LDC est un peu la dernière chasse-gardée du fonctionnement de présentation « à l’ancienne » de Canal+ sur leurs couvertures, en fonctionnant à chaque fois en studio, même pour un match du PSG au Parc des Princes qui est à 2 km à vol d’oiseau de la Canal Factory, et même pour la finale 2022 qui était pourtant au Stade de France et où on pouvait pourtant imaginer qu’ils mettent en place pour l’occasion une forte couverture de l’événement, aidé par le fait qu’ils étaient le diffuseur-hôte de la finale cette année-là (avec Laurent Lachand à la réalisation). Il y a 2 semaines, j’étais assez surpris, au vu de la nouvelle manière de fonctionner sur la présentation sur site que veut mettre en place Thomas Sénécal sur les couvertures footballistiques et rugbystiques, qu’ils couvrent le match PSG v Dortmund depuis leurs studios de la Canal Factory, alors que comme je l’ai dis plus haut, le Parc des Princes n’est qu’à 2 km à vol d’oiseau de la Canal Factory où se trouve le studio servant pour le Canal Football Club, le Canal Rugby Club et le Canal Champions Club (sans oublier la présentation de l’affiche de Premier League du dimanche à 17h30, et le Canal Sports Club, qui reviendra début novembre, et dont on attend de voir qui remplacera Astrid Bard à l’incarnation, cette dernière étant devenue la nouvelle incarnation du rugby sur Canal après le départ d’Isabelle Ithurburu pour TF1). Et ce fonctionnement est encore plus paradoxal quand on sait que ce même soir, l’émission Jour de Foot qui est proposée en amont du CCC avait été présenté depuis le Parc des Princes, depuis un studio-terrasse situé entre les tribunes Borelli et Boulogne du Parc, alors que ce studio aurait pu servir aussi pour assurer l’encadrement du match. On sent qu’ils avancent à reculons sur le fonctionnement qu’ils doivent avoir autour de leur droit footballistique le plus fort de leur catalogue. Surprenant donc qu’ils aient immédiatement rebondi cette semaine en proposant leurs présentations de Lens v Arsenal puis de Newcastle v PSG depuis les stades où ces rencontres se sont disputés en bord de terrain. À voir s’ils auront le même fonctionnement dans 3 semaines pour la prochaine journée de LDC, sachant qu’ils devront assurer la production des 2 matchs qu’ils auront à couvrir, avec Lens v PSV Eindhoven le mardi 24 octobre puis PSG v Milan AC le lendemain soir, et même dans 5 semaines où il y aura les matchs retours de ces rencontres, même si faire le trajet entre Milan et Eindhoven en 24 heures s’annonceraient assez compliqué s’ils en viennent à couvrir ces matchs-là sur site.
Mais ce problème de l’alternance entre présenter sur site ou en studio est parfois présent aussi en Ligue 1. On a vu sur les premières journées de cette saison que le match du samedi soir bénéficiait d’une présentation sur site, avant qu’ils fassent machine arrière depuis quelques semaines, en n’allant pas au Stade Francis-le Blé pour Brest v Lyon il y a 2 semaines ni au Stade Louis II la semaine dernière pour Monaco v Marseille, même si le match du dimanche après-midi sur Canal+ Foot est présenté à chaque fois sur site mais cette fois-ci sans consultant « de plateau » pour accompagner Clément Gacheny qui en assure l’incarnation.
Je vais me permettre un commentaire au sujet de la mise en scène de ce studio en bord de terrain pour la LDC mardi et hier soir : je trouve que ça fait très « old-school » dans l’approche apportée. On a une présentation avec deux « îlots » de part et d’autres du placement qu’ils ont en bord de terrain, dans le même acabit que ce que pouvait faire beIN Sports à sa grande époque, avec sur l’îlot situé à gauche Hervé Mathoux qui est accompagné par Laure Boulleau, et du côté droit le co-présentateur Gauthier Kuntzmann avec un autre consultant (mardi soir à Lens ce fut Samir Nasri, hier soir à Newcastle c’était David Ginola). Ça reprend peu ou prou le placement qu’ils ont déjà en studio, et ça me gêne un peu. Je trouve que ça met une distance laissant une certaine froideur, en mettant d’un côté le présentateur et la consultante « principale », puis de l’autre le co-présentateur et les autres consultants. Je pense qu’il serait mieux d’avoir, à la place de ces deux sortes de guéridon de part et d’autre de l’espace de présentation en bord de terrain dédié à la chaîne, une grande table en longueur afin d’y intégrer l’ensemble des intervenants, avec le présentateur au bout d’un des côtés de la table, pouvant permettre une réalisation plus dynamique et une ambiance plus chaleureuse entre les intervenants en apportant une réelle proximité à travers la scénographie, ce qui est moins le cas quand on sépare l’équipe de présentation en deux et qu’on les met de chaque côté.
Par ailleurs, la présence d’un co-présentateur, que ce soit en LDC avec Kuntzmann ou encore en Ligue 1 avec ce rôle souvent occupé par Dominique Armand, est quelque chose que je trouve un peu de trop dans ce genre de présentation, car celui qui est à cette place peut d’une certaine manière slalomer entre le rapport des faits et des statistiques mais aussi apporter une certaine analyse, ce qui est quelque chose qui devrait pourtant être assuré de base par le consultant de plateau. Et on ajoute pourtant cette incarnation « secondaire » supplémentaire aux côtés de la principale, alors que cette dernière pourrait tout aussi bien assurer ce genre de choses, tout en laissant plus de place à l’analyse pour les consultants. Il serait mieux que l’équipe de présentation servant pour l’encadrement du match soit composé d’une présentation unique avec 2 voire 3 consultants, tout en pouvant proposer au besoin une équipe « secondaire » pendant l’encadrement du match avec un co-présentateur (qui pourrait tout à fait être Kuntzmann sur la LDC ou Armand sur la L1) accompagné d’un autre consultant pour se focaliser sur d’autres points de la rencontre sous un autre angle, et ainsi faire en sorte que l’ensemble ne se marche pas sur les pattes, notamment entre les 2 journalistes officiant à la présentation au niveau de l’incarnation qu’ils souhaitent apporter, et pour le co-présentateur avec les autres consultants afin que ces derniers puissent développer leurs analyses sans se voir amputer de certains de leurs angles déjà pris par le co-présentateur. Par exemple, mardi soir, j’avais été assez surpris du rôle de consultant-reporter donné à Robert Pirès lors de l’avant-match de Lens v Arsenal, je pense que Gauthier Kuntzmann aurait été bien mieux à ses côtés afin d’évoquer plus en profondeur certains points pendant l’avent-match, notamment au sujet de l’équipe d’Arsenal dont Pirès a été joueur auparavant là-bas.
Enfin, on sent que Canal commence à chercher la future configuration de diffusion qu’ils mettront en place à partir de la saison prochaine pour leur couverture de la LDC, sachant qu’ils auront cette fois-ci tous les matchs à proposer sur leurs antennes, en plus de la meilleure affiche de chaque soirée qu’ils proposent depuis 2021. Au vu des différents canaux de diffusion que possède la chaîne cryptée, il faudra voir comment ils fonctionneront, notamment pendant la nouvelle « phase de classement » en 8 journées, pour assurer la présentation des matchs des clubs français qui bénéficieront d’un encadrement spécial pour l’occasion (avec une présentation sur site ?), et quel configuration de diffusion sera proposée pour les autres matchs. On peut imaginer que Canal+ Foot pour le premier point mentionné et les canaux Multisports pour le second seront mobilisés, mais des questions subsistent pour les autres antennes : Quelle place pour la chaîne principale au sein de ce dispositif, soit en gardant la configuration actuelle d’une affiche en co-diffusion avec C+Foot, ou alors de partir sur la diffusion une affiche lors de chaque soir de LDC ? Est-ce que Canal+ Sport 360 et/ou Canal+ Sport seront aussi mobilisées d’une certaine manière lors de ces soirées, que ce soit à travers la diffusion d’un multiplex slalomant entre les différents matchs ou la diffusion d’une autre affiche ? Beaucoup de questions qui auront un début de réponse en septembre prochain avec le début de ce nouveau format de la Ligue des Champions.

En effet, c'était pas mal hier soir.
Et félicitations à Laure Boulleau.