Féminisee pour féminiser ?
Plutôt que de faire des comptes d'apothicaire, je propose autre chose : prendre les gens pour leur compétences, quels qu'ils soient, non ?

Bien sûr qu'il a commenté les JO et les Paralympiques en 2012.

Si le départ de Bilalian est confirmé, c'est assez triste, c'est la fin d'une ère.

Non. Une rédaction doit aussi être un minimum représentative de ce qu'elle traite. 5 ou 6 femmes sur 60 journalistes actuellement au service des sports, c'est trop peu. Et l'on trouve autant de femmes compétentes que d'hommes.

Féminiser pour féminiser ?
Plutôt que de faire des comptes d'apothicaire, je propose autre chose : prendre les gens pour leur compétences, quels qu'ils soient, non ?

Si le départ de Bilalian est confirmé, c'est assez triste, c'est la fin d'une ère.
Un ancien de plus de la rédaction d'A2, qui s'en va.
Il aura maintenu de grandes compétitions sportives sur France Télévisions, et a géré un service dew sports de grande qualité par ses productions et les gens qui le composent. (Seul bémol : l'horrible générique des sports qui a succédé à 2 merveilles. Heureusement que la réorchestration Rio a atténué l'horreur !)
On ne l'aura donc pas vu à la fin des JO...
Et plus jamais ? (Ou peut-être aux paralympiques ?)
Les sempiternelles critiques de la bien-pensance qui s'offusque pour un rien et joue à la police de la pensée ont peut-être été de trop pour lui cette année... car on ne l'a pas vu non plus en cérémonie de clôture.
Pas même une petite page spéciale dans Stade 2 ? Lui qui vient pourtant presque à chaque retransmission sportive ne sera pas à l'antenne pour tirer sa révérence ?

Souhaitons lui bonne chance pour la suite !

Je rebondis sur 2 sujets traités dans certains posts plus haut.
Au sujet de la féminisation, je vous invite à écouter l'interview de Gérard Holtz dans C à vous en décembre dernier lors des 40 ans de Stade 2. Il évoquait le machisme ambiant dans le milieu du sport et parmi les journalistes sportifs de la vieille école. Il relevait aussi que les femmes en école de journalisme avaient tendance à davantage se spécialiser vers la politique, l'économie ou la culture plutôt que le sport.
Venons en à ce cher Bill !
Certains d'entre vous ignorent peut-être les raisons de son arrivée au service des sports. Je vais résumer le contexte en quelques lignes. Bilalian est arrivé début 2005 alors que l'ambiance au service des sports était infecte.
Quelques mois plus tôt, une motion de défiance avait été déposée à l'encontre de Frédéric Chevit, patron du service des sports de l'époque, en raison de dépenses faramineuses lors de certains évènements sportifs telles que Roland Garros, l'Euro 2004 ou encore les JO d'Athènes. Un audit interne à France télévisions a mis en pièce la gestion financière du service: dépenses injustifiées, contrôle interne des directeurs financiers contourné, contrats de consultants très onéreux...
Cette histoire a éclaboussé le PDG de France télévisions de l'époque, Marc Tessier, qui avait accordé sa confiance à Chevit, protégé de Charles Biétry. Ce dernier avait placé bon nombre d'anciens collaborateurs de Canal à la tête du service pour en garder le contrôle, notamment budgétaire, et en prenant soin d'écarter les équipes rédactionnelles de tout droit de regard sur la gestion du service(il fut même question de changer le statut juridique du service des sports).Quand Bilalian a pris la suite, il a fallu faire le ménage dans les contrats et assainir les comptes.

En somme, même si le Nodal a choisi depuis de très nombreuses années l'ami Bill comme tête de turc ( ), il me semble qu'en interne, il a certainement pris de bonnes décisions pour faire cesser certains dérapages budgétaires. A charge pour Delphine Ernotte de trouver le bon successeur même si, personnellement, la promotion d'un François Brabant à la tête du service des sports serait un gage de sérieux(et de continuité certes).