Je déterre ce topic pour vous informer que l’Autorité de la Concurrence vient de donner son feu vert pour la création de Salto, qui sera lancée lors du premier trimestre 2020 selon le communiqué commun des trois groupes en réaction à cette décision.

Sources :
Communiqué de l’Autorité de la Concurrence
Communiqué commun des groupes M6, TF1 et france•tv saluant ce feu vert

Enfin, il était temps mais on est en droit de s'interroger sur le délais de l'administration concernant cette décision et seconde chose les restrictions imposée par l'autorité sont aberrantes quand des plateformes venues d'ailleurs inondent le marché français sans payer le juste impôts qu'ils doivent.

Je ne sais pas si les lobbyistes sont à la manœuvre mais coté français on n'a manifestement pas très envie de voir ce genre de projet réussir.

Salto est en discussions avec Arte et Altice pour accueillir leurs contenus sur la plateforme. (Challenges)

Je ne crois pas trop à ce passage de l'article. Si un jour l'un des trois décide de quitter le projet pour x et y raisons, il faudra repartir de zéro.

Ce qui m'interroge surtout sur SALTO c'est quel contenus la plateforme va diffuser, les replays de ses émissions ? Cela signifie qu'on devra payer pour revoir un programme en différé même pour les chaines publiques ? Ou alors du contenu exclusif, mais comment sincèrement penser que ça pourrait faire la poids face à Netflix, Amazon, Disney ou Apple TV qui propose des contenus qui de toute façon ont un budget prod casi-infini, à voir, même si l'idée est bonne j'ai du mal à imaginer comment Salto pourrait s'implanter durablement

Salto va démarrer avec 120 millions d'euros (40 millions x 3) avec des programmes qui seront exclusifs mais sans en connaitre encore la proportion. De plus, les contenus en provenance de France TV, TF1 et M6 ne devront pas dépasser 40 % de l'offre de Salto (obligation de l'Autorité de la concurrence), ce qui implique d'acheter des droits "ailleurs".


Il n'est effectivement pas prévu que Salto supplante les plateformes gratuites. Devant les députés, Delphine Ernotte a rappelé que Salto serait une entité à part avec sa propre direction, sa propre communication... De fait, Salto est censé occuper le terrain de la SVOD qui n'est pas exactement celui des plateformes gratuites. C'est une sorte de fenêtre payante qui vient s'ajouter aux offres gratuites. La présidente a d'ailleurs réitéré sa volonté de faire de la plateforme France.tv la première "chaîne" de son groupe avec des contenus qui ne soient plus seulement des contenus en rattrapage.
De mon point de vue personnel, je pense que les plateformes gratuites constituent à ce stade le meilleur rempart face l'offensive des plateformes américaines pour peu que les durées de visionnage soient suffisamment longues.

Effectivement, avec Salto, il ne faudra pas s'attendre à un "Netflix à la française" puisque que les contenus Netflix (séries, Films, docs et autres et quelque soit leur pays) sont quasiment tous réalisés sur un modèle "américanisant", tout ce que recherche les spectateurs plutôt jeunes et "branchés".

Le contenu de Salto sera principalement issu des productions des chaînes françaises et ne s'adressera pas au même public que Netflix. Le profil-type d'un abonné Netflix n'est pas spécialement amateur des "nanars" bien franchouillards des chaînes françaises qui seront sur Salto.

Je te trouve quand même un peu dur avec les séries et films français.
On n'est peut-être pas aussi fort que les américains, mais de là à dire "nanars", il y a quand même une différence.

Le gros problème de SALTO, c'est simplement qu'on en entend parler depuis plusieurs années maintenant et que rien n'avance pour le publique à part les problèmes à droite et à gauche...

N'est pas le cas du milieu de la Télévision, et de certaines chaînes ?
Avec le blocage géographique, la non-application du principe de "Transparence", autrement dit, ne pas montrer les coulisses sur des arguments prétendument "Confidentiels", la qualité de certains programmes, j'ai bien dit de certains programmes, symboles de la mauvaise télé, la mainmise de certains actionnaires qui se permettent de supprimer des émissions, pour des raisons absurdes, et j'en passe...

Source Numerama

Je suis sceptique... ça veut dire que TF1, M6 (et peut être pas France TV), vont investir pour du numérique payant avec du contenu inédit, alors que leurs chaines TV, qui sont sensé être leur secteur principal, sont normalement là pour diffuser ceux-ci. A quoi servent les chaines, des généralistes à la TNT ? Pour être cohérent, ils devraient fermer TFX, TF1-SF et 6ter vu qu'ils ont l'air d'abandonner la télé ?

L'arrivée de Disney+ en mars a dû déstabiliser les chaînes qui n'ont pas voulu passer pour des petits bras face au rouleau-compresseur américain...

En espérant que le report de Salto s'accompagnera de vrais contenus inédits, et pas juste une offre de replay premium.

Selon la Lettre A, Free aurait déposé un recours auprès du Conseil d'État pour s'opposer à la validation de Salto par l'Autorité de la concurrence.
https://www.numerama.com/business/60792 ... xiste.html

Sauf erreur de ma part, TPS a fini par être absorbé par Canal car les prix d'acquisitions du sport et du cinéma commençaient à devenir exorbitant à cause justement de la guerre de TPS et Canal pour avoir tel ou tel truc ... Mais tu fais bien de parler de TPS dont justement, TF1, M6 et France Télévision étaient actionnaires.
On a vu ce dont ils étaient capables, notamment avec les chaînes de séries, voir cinéma ... Et pourtant, Canal était leur concurrent direct. Preuve que quand la France le veut, on est capable de faire de belles choses.



Il est clair et net que personnellement, je ne paierai pas pour avoir accès à un contenu que je peux avoir sans abonnement (replay).
Maintenant pour répondre à la question, je pense que Salto a une carte à jouer si elle propose du contenu qu'on ne retrouve pas ailleurs. Il existe une belle brochette de programmes que TF1, France Télévision et M6 ont produit par le passé et qui aujourd'hui ne sont plus exploités. Salto pourrait être l'occasion de ressortir toutes ces productions, sans oublier bien sûr de proposer des programmes plus récents.

Ce que je veux dire c'est qu'ils ont la possibilité d'offrir un contenu qu'on ne retrouve pas chez la concurrence et qui pourrait plaire à une partie du public.