ETB Sat n'est plus diffusée par satellite depuis le 1er mai dernier, mais continue cependant sa diffusion sur internet sur le site de ETIB.

Satellifax et Windful ont hélas bien raison : la fermeture de la RTVV a été annoncée hier par le Gouvernement Régional de la Communauté Valencienne, en réaction au rejet par la justice du plan social adopté en 2012, très critiqué par les syndicats, qui devait licencier trois-quarts des salariés de l'entreprise de radio-télévision valencienne, en proie à une dette abyssale, dans la région la plus endettée d'Espagne.

Aujourd'hui, les réseaux sociaux ainsi que les antennes radio et télé du groupe sont sur le pied de guerre. Canal Nou et Nou 24 se mobilisent et assurent un programme commun. Jusqu'à 16h20 s'est tenue une émission spéciale en direct des studios de Burjassot, avec des duplex depuis les principales villes du pays. De nombreux intervenants, qu'ils soient maires, sportifs, ou journalistes, regrettent la perte d'un média d'information et de service public auxquels ils étaient attachés, d'un vecteur de promotion de la langue, de l'identité et de la culture valencienne, et certains dénoncent la course à la rentabilité menée par les autorités ou encore les alternatives qui n'ont pas été retenues. Un reportage montre la manifestation en défense de RTVV, avec des salariés lançant des appels à la démission ; un autre reprend l'annonce officielle par Alberto Fabra (dirigeant de la Communauté Valencienne) de la fermeture "irrévocable" de l'entreprise. À l'heure actuelle, c'est une rediffusion du magazine "Societat Anonima" qui est proposée, avec comme sujet la crise économique et le chômage, qui atteignent la Communauté Valencienne plus que toute autre région d'Espagne.

Le site internet de la RTVV est lui aussi mobilisé : la quasi-intégralité de la page d'accueil est dédiée à l'annonce de la liquidació de la radio-télévision régionale valencienne. Un mot-dièse "#RTVVnoestanca" (RTVV ne fermera pas) a été mis en place sur Twitter pour porter "la résistance". Parmi les réactions, on peut citer l'étonnement de Juan Miguel Garrido, qui s'offusque que la Communauté Valencienne ne puisse pas mobiliser 40 millions € pour sauver la RTVV alors qu'elle avait débloqué le triple pour venir en aide au club de football Valencia CF. Le compte @RTVV publie régulièrement des liens vers des vidéos, portant des titres tels que "Nos programmes restent dans nos mémoires" ou "Nos fêtes, seulement sur Canal Nou" tandis que celui de @Nou24RTVV renvoie vers des reportages montrant les protestations.

Déjà en 2012 lors de l'annonce du plan social, les salariés de la RTVV avaient confisqué l'antenne, à la manière de l'ERT, à l'annonce du plan social. On peut lire l'article de Sandrine Morel sur le blog Espagne de leMonde.fr qui traite de ces évènements de l'été dernier, et qui apporte son point de vue concernant la responsabilité de la sphère politique dans la crise financière qui déchire la RTVV aujourd'hui.

Concernant la fermeture de la RTVV annoncée hier, je vous renvoie pour le moment à un article de la RTBF et à un article de La Clau.

Triste journée pour la radio-télévision valencienne, qui, après déjà plusieurs sacrifices, pensait sortir la tête de l'eau et marquer un renouveau en inaugurant il y a à peine un mois un nouvel habillage…

Cela me dégoute et m'attriste de voir qu'une nouvelle fois un service public de radiotélévision doit fermer boutique à cause de la crise. Mais ce qui me révolte le plus, c'est de lire dans le message de Le Neko et dans l'article de La Tribune, que la Communauté de Valence est aller en aide à des clubs de football en leur donnant 40 millions € ! Et après ils disent qu'ils n'ont pas l'argent necessaire pour sauver la radiotélévision publique ? Je pense qu'entre aider des clubs avec des tapes ballons et sauver la radiotélévision publique régionale, le choix est vite fait. En tout cas, j'espère que le combat des journalistes et des employés de la RTVV qui ne fait que commencer sera fort et pourra peut être permettre de faire changer d'avis le gouvernement de la Communauté. La crise économique ne doit pas être un prétexte à supprimer de manière radicale la radiotélévision d'un pays ou d'une région sur l'autel de substantielles économies !

En signe de soutient, les autres télévisions régionales espagnoles ont symboliquement baissées leurs micros sur cette photo se trouvant sur le compte Twitter d'un journaliste de Telemadrid :

Il s'agissait d'un groupe régional public de TV, totalement disproportionné, avec 1700 employés et un endettement monstre de 1500 millions d'€ !, avec plus de personnels que certains groupes publiques de TV de nombreux Etats d'Europe de l'Est.

Et ce n'est pas le seul en Espagne. Ce sont des TVs régionales publiques qui avec le temps ont grossi tellement, qu'elles sont devenues des puits sans fond, avec des dettes abyssales. De la folie !

Il essayent maintenant de les mettre au régime, mais c'est très difficile, car cela passe par de gros plans de suppressions d'emplois.

C'est bien entendu une nécessité que de remédier aux dettes surtout quand elles prennent de telles (dis)proportions. Mais au lieu de réduire le nombre de chaînes de télé et de radio, c'est la suppression pure et simple de la RTVV qui a été décidée, et la suppression d'un service public – surtout lorsqu'il est ancré dans les régions, qui en Espagne, ont une identité forte – est toujours une décision grave. Et il me semble que la réaction d'Alberto Fabra et de son gouvernement est un poil radicale. Voire même hypocrite, si l'on accorde du crédit aux accusations concernant l'implication et la responsabilité du pouvoir politique dans la situation actuelle de la RTVV. La justification du gouvernement régional serait qu'à cause de l'annulation par la justice du plan social prévu en 2012 (et donc de nouveau 1700 employés à rémunérer) le gouvernement soit contraint à la fermeture de Nou. L'argument paraît logique en lui-même mais les salariés de la RTVV n'ont certainement pas demandé de se retrouver au chômage ! Bref; on se croirait au théâtre…

Avant qu'on n'en sache un peu plus sur la situation – et sur les chiffres qui sont donnés, étant donné qu'on parle d'un côté de "40 millions d'euros nécessaires pour maintenir mille salariés" (72 millions pour 1700) et de l'autre d'une dette de plus d'un milliard – voici quelques articles qui donnent des renseignements complémentaires et quelques explications pour nuancer le propos.

Workers fight shutdown of Valencia public TV in Spain (Global Post)
Valencia public broadcaster RTVV to close after court ruling on layoffs (El País in English)
Espagne : Valence ferme sa radiotélévision pour cause d’endettement (Parler Vietnam)
Valence ferme sa radiotélévision (Le Figaro)

C'est pourtant clair...La dette est bien de 1500 Milliards et elle allait être prise en charge (une énième fois) par l'argent des contribuables puis il (le Conseil Régional) voulait repartir de zéro avec un budget annuel réduit et donc un nombre de salariés aussi. Les syndicats ne voulaient pas de licenciements, ils sont allés au tribunal et les juges ont trouvé des vices de procédure dans la mise en place du plan de suppression d'emplois, donc il a été annulé, et le groupe audiovisuel se retrouve de nouveau avec ses 1500 employés. Les services juridiques du Conseil Régional ont cherché des solutions pour continuer avec le groupe, quitte à refaire un nouveau plan de suppression d'emplois, mais c'était financièrement impossible. Il faut signaler que les Conseils Régionaux espagnols ont un endettement monstre, et qu'il y a d'autres priorités vitales comme la Santé.

Les coupables ne sont pas les salariés, mais cette décentralisation élevée qui a permis de faire des groupes de TV régionaux titanesques, qui d'ailleurs avaient majoritairement une programmation qui n'était plus régionale, avec de la Liga (foot de 1ère division), de l'Euroligue de Basket, de la F1, des blockbusters américains...bref, rien de régional ou culturel dans tout ça.

La version espagnole de "Vendredi tout est permis" a réalisé un excellent score pour sa première émission : 17,9 % et 3 millions de téléspectateurs. "Me resbala" est produit par Shine Iberia, et diffusé sur Antena 3, pour qui le prime-time du vendredi soir est habituellement la case "maudite" (l'émission se situe plus de 8 points au-dessus de la moyenne de cette case) . C'est l'émission la plus vue, en nombre de téléspectateurs de toute la journée de vendredi à la télé espagnole. Le prime-time espagnol commençant à 22h30, sa diffusion a eu lieu au même moment que la version avec Arthur sur TF1.

C'est un bon score en effet, un bon concept qui n'a pas fini de s'exporter je pense...
En France, elle a réunie 2.013.000 téléspectateurs et 17,8%. A noter que l'émission a été diffusée plus tôt que la semaine dernière, ou il y avait moins de téléspectateurs (logique) mais une plus grosse part de marché (23%).

Le concept d'Arthur fonctionne plutôt bien à l'international. Les scores sur Antena 3 sont encourageants. Le programme avait également flirté avec les 30% de PdA au Portugal et a été reconduit pour une 2ème saison.

La radio télévision publique de valence a été fermé aujourd'hui par la police.

Reportage d'euronews : http://fr.euronews.com/2013/11/29/un-milliard-d-euros-de-dettes-pour-la-television-regionale-de-valence/

Les 5 dernières minutes de canal 9 rtvv : http://www.youtube.com/watch?v=SPT0duDtyFA

C'est toujours un triste moment de voir une chaîne de télévision disparaître de cette manière là après 24 ans d'existence. En tous cas, la nouvelle identité visuel de la RTVV ne sera pas restée très longtemps à l'antenne. Il est à noter également, que le site internet de la RTVV est maintenant fermé.

Arrivées des deux chaînes de la TVE La 1 et Teledeporte en HD sur la TNT espagnole officiellement depuis aujourd'hui. Cela porte le nombre de chaînes HD nationales sur la TNT ES à 6.
http://digitalbitrate.com/dtv.php?mux=E ... =6&lang=fr
http://digitalbitrate.com/dtv.php?mux=E ... =6&lang=fr

MTV cessera ses émissions sur la TNT le 7 février 2014 pour devenir une exclusivité Canal+.
La chaîne passera du canal 98 au canal 29 (anciennement Animax).

A la place, Ehs.TV (télé-achat) sera sur sa fréquence TNT.

Ce qui porte à environ 54 le nombre de chaines de télé achat sur la TNT en Espagne

Toute façon si il y a arrêt de 9 chaînes, on sait qui sautera (Cincoshop avait été fermé en Espagne à l'époque mais bon).