Si on considère un programme très peu regardé, il y aura une forte probabilité (particulièrement proche de 1) que très peu de membres du panel Médiamétrie l'aient regardé. Il faut savoir que les statistiques sont basées sur des théorèmes de probabilités comme, par exemple, la loi des grands nombres (plus le panel est grand, et plus la proportion de panélistes ayant regardé le programme X se rapproche de la proportion de français ayant regardé ce programme) et le théorème central limite (qui décrit en fonction de la taille du panel la loi de l'écart entre la proportion mesurée et la proportion réelle). Et ces deux théorèmes ont un point commun : ils fonctionnent de façon asymptotique, c'est-à-dire que les résultats sont meilleurs quand le panel grossit.
En pratique, ça veut dire que si une observation est réalisée rarement (je ne sais pas où Médiamétrie place ses seuils, parce qu'avec la méthode des quotas, c'est sûrement mieux que ce qu'on peut faire en mathématiques théoriques - mais en maths on s'interdit souvent les théorèmes asymptotiques pour des observations réalisées moins de 30 fois), elle est considérée comme peu significative. Donc si moins de 30 personnes au sein du panel on regardé une émission, le chiffre donné sera à prendre avec beaucoup de pincettes.
Concrètement, ça veut dire que si Médiamétrie dit "tel programme a eu une audience de 0,1% et tel autre de 0,2%", il n'est pas du tout impossible qu'en réalité, celui annoncé à 0,1 % ait été plus regardé que celui à 0,2 %. En revanche, au sein du panel, celui annoncé à 0,2 % a été davantage regardé que celui annoncé à 0,1%. La seule chose dont on peut être sûr, c'est qu'aucun des deux programmes n'a été massivement regardé !
Le CM de France 5 s'en est même amusé : 
