Disons que sur le service public, l'auditeur a un rapport différent aux voix... Ce n'est pas comme sur RTL (même si on peut vite s'attacher à Florence Cohen ou Bernard Poirette) ou RMC (il y a tellement de changements, notamment le soir) que l'on ne s'identifie pas trop... Après pour les matinales, c'est un autre souci, puisque Guillon sur FUN a réussi à emmener avec lui des gens d'NRJ sur Virgin puis de Virgin à Fun, alors bon...
Mais oui, sur Inter, la voix de Sintès ou de Gayet se reconnaissent immédiatement et il y a une sorte d'attachement, ou sur France Info (les débats sur la voix unique de Carbonne sont légion, et puis il y a la voix grave de Nicolas Teillard, et les nasillements de Peyrou-Lauga), bien que pour les titres, le turn-over sur une journée est très important (bien que l'on puisse reconnaître les voix de velours de Lauriane Delanoe, Julie Szmul et Yasmina Adila, le sourire de Pierrick Bonno et Léo Chapuis, ou le côté sympa de Victor Matet).
Rien qu'hier soir, lors du remplacement de Catherine Pottier au 17/20 par Lorélie Carrive, j'étais tout chamboulé ! Il y a des voix auxquelles on s'attache sans s'en rendre compte, par rapport aux tics, formules, respirations ou débit... Autant sur un 14/17, on peut mettre un peu n'importe qui (bien que la voix de Gilles Halais, apaisante et efficace me manque), sur un 7/9 ou un 17/20, on peut pas faire n'importe quoi... Pottier, Sintès, Poincaré, Fauvelle, Duchemin... Des voix que l'on reconnaît entre milles, parce qu'elles ont un truc en plus.
Tout comme le soir, Ersin Leibowitch puis le fabuleux Nicolas Teillard et Catherine Pottier le week-end impriment leur tranche très personnellement, ou plus tard avec Frédéric Carbonne (a.k.a le bulldozer) ou Pierre Neveux, chacun dans un style différent mais tout à fait reconnaissable.
Depuis septembre, le 22h/Minuit est méconnaissable, puisqu'avant on avait Matteu Maestracci, efficace mais détonant par son humour et son ton un peu caustique, et maintenant c'est "WashingtonFrédéricCarbonneFranceInfo" qui dynamite la session, par une voix certes unique mais très forte, très dynamique, un peu rude aussi. Lorsque c'est Simon Le Baron ou Pierrick Bonno qui le remplace, la tranche est identique évidemment, mais c'est plus apaisé et adapté à la soirée. Les goûts et les couleurs après...
